Vers la lumière
- Céline Aubry
- 23 juin
- 1 min de lecture

Il fut un temps où je cherchais.
Des liens, des présences, des rires partagés.
Où je donnais, parfois trop, souvent sans retour.
Où je me tenais dans des cercles qui ne vibraient plus.
Par loyauté, par habitude, ou simplement par peur du vide.
Puis, à plusieurs reprises, l'immobilité m'a arrêtée.
Et il a suffi d'une énième fois pour...
Forcée à la lenteur, à la solitude,
j'ai enfin entendu ce que mon coeur
murmurait depuis longtemps :
ce n'est pas l'extérieur qui me nourrit,
c'est la justesse.
La justesse des liens sincères, même rares.
La justesse des silences habités et désirés.
La justesse de ma paix, retrouvée dans le simple fait
d'être là,
avec moi, pour moi, entourée de ceux que j'aime profondément
et où je perçois l'authenticité.
Je ne ressens plus le besoin de courir vers l'autre.
Je ne me force plus à rester où je ne me sens pas vue.
Je ne m'excuse plus d'être différente, plus sensible, plus lucide.
Je ris encore, et fort,
mais seulement là où mon âme se sent libre.
Parfois c'est au sein de mes proches,
ou dans un salon du livre,
parmi quelques plumes amies croisées,
Et là, je suis joyeuse, solaire, vivante,
parce que je suis en vérité.
Je choisis désormais mes instants de vie.
Ils sont simples, pleins, alignés.
Merci à l'existence de m'emmener
vers la lumière.
C.A.
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